Les publications informatiques en ligne relaient régulièrement des informations sur les failles de sécurité : failles des navigateurs, des systèmes d’exploitation, etc. Cette information est quelque peu surreprésentée dans la presse, si l’on considère qu’elle concerne essentiellement les gestionnaires de parcs informatique.
En effet, coté utilisateur, lorsqu’on applique les 3 règles d’or édictés par Microsoft (activation de Windows Update, d’un firewall et d’un antivirus), la sécurité du poste de travail est relativement bien assurée. Je n’affirme pas ici que la sécurité est un domaine que l’on peut traiter à la légère, mais je pense que la surinformation des utilisateurs finaux n’apporte pas grand chose, au delà de la théorie du complot.
Le SPAM est à mon sens un fléau autrement plus grave que les vers et virus. En effet, il a des impacts réels sur la productivité des collaborateurs et la disponibilité des infrastructures :
- Selon certaines études, on peut perdre jusqu’à une heure par jour à trier ses SPAMS, à tel point que certaines entreprises ont décidé de bannir l’email des échanges internes (un retour en arrière inattendu).
- Avec un filtre anti-spam, comme celui de Thunderbird, le travail de tri n’est pas à faire, mais le trafic des SPAMS fait perdre de précieuses ressources au niveau réseau, serveur de messagerie, et poste utilisateur.
- Les filtres anti-spam sont généralement absents des Webmails et terminaux mobiles (Blackberry, Windows Mobile, etc.) et le problème reste entier au sein de ces interfaces.
Il existe pourtant des initiatives pour faire un contrôle anti-spam sur les serveurs de mail, comme Sender ID. Seulement, les acteurs de l’informatique n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une norme commune.
En complément, des mesures juridiques à l’échelle internationale pourraient permettre de lutter efficacement contre ce fléau.
Mais il apparaît que les travaux techniques et juridiques sont au point mort, et que le SPAM continue à augmenter dans le monde. Je rejoins la position de Viviane Reding (membre de la communauté européenne, chargée de la société de l’information) pour affirmer que cet état de fait est intolérable.
Les Pays Bas ont mené une politique volontariste sur le sujet et réussi à faire baisser le SPAM de 85% dans leur pays.
Quand allons-nous nous atteler à ce problème en France ?
Il me semble que cela devrait être une priorité pour 2007.
Qu’en pensez-vous ?