Plateformes de Cloud Computing (1) : l’approche Amazon

Grâce à la magie de la publication programmée, je vous propose une série de billets présentant les 4 principales plateformes de Cloud Computing (Amazon Web Services, force.com, Google App Engine, Azure) pendant mes congés estivaux. L’idée est de présenter les différences d’approche, de « philosophie » entre ces plateformes. Ces textes sont extrait de mon ouvrage « Cloud Computing & SaaS« , édité chez Dunod.

L’offre Amazon Web Services se décompose en plusieurs couches :

  • EC2, Elastic Cloud Computing, est le service d’exécution de la plate-forme. Il est basé sur la virtualisation par hyperviseur.
  • SimpleDB et S3, Simple Storage Service, sont les services de persistance. SimpleDB est un service de base de données, tandis que S3 permet le stockage de fichiers. Ces services sont accédés selon le style REST.
  • SQS, Simple Queue Service est le service d’intégration. Il permet l’échange de messages entre AWS et d’autres infrastructures.
  • AWS ne propose pas de service d’authentification

La philosophie d’AWS consiste à donner aux équipes informatiques une maîtrise complète de leur architecture logicielle. L’offre est destinée à des profils très techniques, qui souhaitent gérer leur application à bas niveau. Les utilisateurs d’AWS peuvent gérer eux-mêmes leurs sauvegardes, ce qui va à l’encontre de l’idée selon laquelle l’opérateur PaaS s’occupe de l’exploitation.
La seule abstraction proposée par AWS concerne la partie matérielle : lorsqu’on utilise la plate-forme, on n’a pas connaissance des machines ou disques utilisés ; en revanche, on connaît toutes les couches de son architecture logicielle. Cette approche est différente de celle de Salesforce, Google, Microsoft, où une partie de la plate-forme logicielle est abstraite.
Le gros avantage de l’approche AWS est que l’équipe d’exploitation a la possibilité d’utiliser les mêmes technologies de virtualisation sur la plate-forme d’entreprise et sur la plate-forme Amazon. Ainsi, il est possible de basculer les machines virtuelles d’une plate-forme vers l’autre, si nécessaire. Cette approche est particulièrement pertinente dans le cas suivant : lorsqu’un site web connaît une forte charge seulement un mois par an, on peut l’exploiter pendant onze mois sur la plate-forme d’entreprise, et le basculer pendant le mois de forte charge sur la plate-forme AWS, afin de profiter de sa puissance.
Cette approche donne une grande souplesse aux équipes techniques. De plus, elle leur donne la satisfaction de comprendre et maîtriser la plate-forme PaaS, ce qui, répétons-le encore, va à l’encontre de l’idée de déporter complètement l’exploitation vers un tiers.

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