J’ai évoqué dans ce billet les opportunités qu’offrent les mondes virtuels en 3D :
- On peut y envisager une navigation contextualisée, permettant d’échanger avec d’autres personnes sur les contenus consultés.
- On peut y envisager des réunions virtuelles intégrant les expressions corporelles, permettant la participation de dizaines de personnes, en laissant aux auditeurs la liberté de regarder les intervenants, les slides, ou autre chose (comme dans la vraie vie)
- On peut y présenter son offre, avec des possibilités de manipulations supérieures au Web
Néanmoins, pour permettre une véritable montée en puissance des usages, il est nécessaire de disposer de plus d’interopérabilité :
- Pouvoir naviguer d’un monde à l’autre (entre Second Life, Entropia Universe, Habbo Hotel, etc.)
- Pouvoir publier ses objets/contenus simultanément dans plusieurs mondes
- Pouvoir créer des objets 3D à l’aide d’outils tiers, comme 3DSmax, Maya, Autocad, Catia, etc.
- Pouvoir accéder à ces mondes depuis l’application de son choix : depuis une application de collaboration ou même directement depuis son système d’exploitation
Deux mouvements sont donc nécessaires :
- une ouverture de leurs API de la part des éditeurs des mondes virtuels
- l’apparition de standards pour décrire des objets en 3D et pour naviguer dans les mondes 3D
Enfin, pour faciliter l’apprentissage des néophytes, un consensus est nécessaire sur les modes de navigation/manipulation dans ces mondes (cf. déplacements en marchant, volant ou par téléportation).
La standardisation des objets 3D est un vieux serpent de mer de l’informatique : les VRML (Virtual Reality Markup Language) ou autres X3D (Extensible 3D) n’ont jamais connu le succès.
Cependant, Dassault a mené des initiatives intéressantes avec d’autres éditeurs (comme Adobe) autour de cette standardisation. Le constructeur vient aussi de sortir un site communautaire très intéressant autour de la 3D : 3dvia
Il me semble que Dassault pourrait apporter beaucoup à l’interopérabilité des univers 3D : avec l’engouement que connaissent ces mondes, ce serait le moment où jamais…