Ce billet fait un parallèle conceptuel entre diverses typologies de réseaux, et se projette sur l’évolution des réseaux sociaux.
Le cerveau
Le cerveau est le réseau à l’origine de tous les autres : il a permis de conceptualiser les outils informatiques évoqués dans la suite.
Il est composé de nœuds, les neurones, interconnectés par des synapses. Sa performance est liée au nombre d’interconnexions et à la jeunesse des neurones.
Son mode de fonctionnement a inspiré les éditeurs de Mind Mapping comme Freemind ou son équivalent en SaaS : MindMeister
Internet
Internet est le réseau qui sert de socle à l’informatique moderne : il est constitué de nœuds, les routeurs, interconnectés par des câbles de débits variables (cuivre, fibre optique, etc.).
Sa performance est liée au nombre d’interconnexions (résistance aux pannes) et aux débits de ses liens.
Ainsi les opérateurs Télécom, comme Orange Business Services ou Colt, mettent en avant la rapidité de leur cœur de réseau et leurs accords de peering (interconnexions avec d’autres réseaux).
Le Web
Le web est un réseau de pages constituées de contenus textuels ou multimédia. Il est composé de nœuds, les pages Web, interconnectés par des liens hypertextes.
la performance d’une page Web est liée, d’après le principe du Pagerank de Google, au nombre de liens qui pointent vers elle même et à la popularité des pages référentes.
Ainsi tendances.it a un pagerank de 5 car des sites de référence comme journaldunet.com, atelier.fr, etc. pointent vers ses pages.
Il apparait donc que la performance des réseaux se mesure à leurs interconnexions et à la qualité de leurs liens.
Et les réseaux sociaux…
les réseaux sociaux sont constitués de nœuds, les identités numériques, interconnectées par des liens relationnels.
Il n’existe pas aujourd’hui de mesure de la performance d’une identité numérique. Pour faire un parallèle avec le Web, on pourrait imaginer un peoplerank qui mesure le nombre de liens vers une identité donnée. Cela nécessiterait au préalable une compatiiblité entre tous les réseaux sociaux (cf. initiative OpenSocial). Le peoplerank pourrait être qualifié par une note positive ou négative.
On pourrait imaginer qu’émergent des identités de références, celles d’influenceurs (Tim Berners-Lee, Tristan Nitot, etc.), de même qu’il existe des sites de référence. Ainsi le peoplerank serait d’autant plus important qu’une identité est liée à celle d’un influenceur.
On aboutirait ainsi à un monde où il serait nécessaire de cultiver son identité numérique pour réussir socialement.
un roman de science fiction a décrit une société basée sur le whuffie, un équivalent du peoplerank….
Pensez-vous que le Web nous réserve un tel avenir?