J’ai eu la chance d’assister ce matin à la Keynote de Ray Ozzie qui présentait Azure. Mr Ozzie est un bon orateur. Il s’est inspiré avec beaucoup de succès de la méthode de Steve Jobs : des slides ultra-minimalistes avec 3 mots en blanc sur fond noir.
Azure désigne donc la plateforme de Cloud Computing ou PaaS (Platform as a Service) de Microsoft. Son nom vient probablement du fait que les nuages sont suspendus dans le ciel, donc dans l’azur. Elle unifie et complète différentes briques préexistantes que j’avais évoquées dans ce billet : Biztalk Services, SQL Server Data Services, etc.
Azure est donc composé des briques suivantes :
- .NET services : ce composant encapsule l’ancien Biztalk Service, des services de contrôle d’accès et des fonctions de Workflow
- SQL services : c’est le nouveau nom de SQL Server Data Services
- Live Services : il s’agit des services grand public de Windows Live (Messenger, photos, etc.)
- Windows Azure : c’est le composant d’exécution de la plateforme. L’appellation Windows a du être choisie par soucis de cohérence avec les produits Microsoft : elle est cependant trompeuse, car il ne s’agit pas d’un système d’exploitation mais d’un ensemble de serveurs Microsoft, déployés dans une douzaine de datacenters, qui permet d’exécuter des applications développées en technologies .NET.
J’ai mis à jour mon tableau pour intégrer ces nouveautés :
La plateforme de Microsoft acquiert ainsi le même degré de maturité que force.com et dépasse Google App Engine qui ne propose pas vraiment d’outil d’intégration à ce jour (seulement des API).
Azure dispose d’un avantage de taille : la plateforme utilise les mêmes langages (c#, VB.NET), environnements de développement (Visual Studio) et outils de modélisation (Oslo) que ceux utilisés en entreprise. Il n’est donc pas nécessaire de se former à des langages exotiques. De plus, il est possible de développer une application sans faire d’hypothèse sur son déploiement : elle pourra être hébergée dans l’entreprise ou sur Azure.
Des rumeurs indiquent que Google Apps Engine devrait prochainement supporter Java, ce qui minimiserait cet avantage.
Sur le papier, il semble donc que Microsoft aurait doublé Google dans le monde des PaaS! C’est une petite révolution…
Il reste à avoir plus précisions sur le calendrier de déploiement.
Je trouve que Microsoft est un suiveur, mais parfois un suiveur très brillant.
Qu’en pensez-vous?