Apple a su, comme toujours, créer une forte attente autour de la nouvelle mouture de son iPhone, mais il est clair que l’iPhone 3G S n’apporte pas d’innovation fracassante.
Un millésime moyen pour 2009
Sur le plan logiciel, Apple a fait les mises à jour nécessaires pour corriger les défauts de jeunesse de son appareil et satisfaire ses utilisateurs : gestion du copier/coller, recherche dans tous les types de données.
Quelques mises à jour ont été proposées pour une mise en conformité avec les fonctionnalités proposées par la concurrence (en particulier Windows mobile) : dictaphone, capture vidéo, commande vocale, modem pour PC, etc.
Apple a aussi cédé du terrain à ses détracteurs en implémentant une fonctionnalité peu utilisée : le MMS. Je trouve cela regrettable car j’appréciais le parti pris d’Apple sur la suppression des fonctions inutiles, comme la visiophonie (voir ce billet).
La plupart de ces nouveautés logicielles sont disponibles gratuitement pour les anciens iPhones : l’achat de l’iPhone 3G S est donc inutile pour en disposer.
Sur le plan matériel, l’iPhone 3G S propose un processeur plus rapide, un espace de stockage plus important, un appareil photo plus puissant : des améliorations classiques, rien de très innovant là dedans.
Et le nouvel appareil dispose d’une boussole numérique, qui lui permet d’orienter les cartes en fonction de la position de l’utilisateur. Cette fonction lui permet de se mettre à jour vis à vis des appareils sous Android.
Et après ?
Les prochaine générations d’appareils mobiles embarqueront probablement des fonctions de paiement sans contact (via NFC) et de détection des marqueurs RFID.
Pour ma part, j’attends une évolution des ces appareils vers une plus grande connaissance du contexte utilisateur.
Je pense que les innovations matérielles à venir porteront sur des capteurs de plus en plus sophistiqués :
- capteurs d’altitude pour une géolocalisation en 3 dimensions
- accéléromètres capables de détecter un contexte de déplacement (voiture, train, etc. en fonction de la vitesse et des accélérations)
- capteurs météorologiques : température & humidité
- capteurs de paramètres vitaux : rythme cardiaque, tension artérielle
Ces nouveaux types de capteurs permettraient d’adapter le comportement de l’appareil au contexte.
Par exemple, la commande vocale pourrait être activée dans une voiture et désactivée dans un train. Ils permettraient aussi de détecter les bouchons et ralentissements des transports en commun.
Les capteurs météorologiques permettraient des conseils vestimentaires, ils permettraient aussi de multiplier le nombre de points de collecte et de créer une « météo 2.0 » basée sur une forme d’intelligence collective.
Enfin, les capteurs de paramètres vitaux permettraient de détecter les excès des sportifs ou les accidents des personnes âgées.
Qu’en pensez vous?