Le modèle Open Source dépasse le marché des logiciels !

En visite au salon Solutions Linux, où je venais soutenir mes collègues du pôle Open Source, j’ai eu une intéressante discussion avec l’un d’entre eux sur le logiciel Asterisk.

Ce logiciel propose des services de communication voix/vidéoconférence sur IP. Il est particulièrement proche des standards de la collaboration comme SIP, H.323, Jabber, RTP, etc. ce qui en fait une référence en terme d’interopérabilité et de facilité d’intégration. Il est compatible avec la plupart des « softphone » (téléphones logiciels) du marché.

Asterisk est très innovant dans son modèle économique, car non seulement sa partie logicielle, mais aussi sa partie matérielle sont Open Source.
En pratique, les plans des circuits intégrés, nécessaires à la fabrication d’un central téléphonique basé sur Asterisk, sont libres. Ce qui signifie que quiconque disposant d’un atelier de flashage de circuits intégrés peut fabriquer un central téléphonique (j’ai manipulé un dispositif de ce type pendant mes études : il s’agit d’un système de sérigraphie par ultraviolet sur plaque de silicium). Bien entendu, cela ne veut pas dire que le central téléphonique a un prix de revient nul.

Le recours aux logiciels Open Source suscite une forte adhésion en France, adhésion qui pourraient se renforcer si le gouvernement suit les recommandations du rapport Attali : 20% de logiciels libres dans le secteur public à l’horizon 2012.

Par conséquent, on pourrait imaginer que les architectes et les industriels français suivent le modèle en proposant des plans libres de droit pour :

  • des immeubles de type HLM
  • des automobiles d’entrée de gamme comme la Logan
  • des appareils électroménagers ou de HiFi d’entrée de gamme
  • etc.

Cette approche renforcerait la pertinence de la comparaison de l’Open Source avec les génériques dans le monde pharmaceutique (cf. ce billet : Open Source & Système d’information écologique).

Qu’en pensez-vous ?

Retour en haut