Il est clair que l’informatique ubiquiste (cf. ce billet) posera des problématiques de respect de la vie privée.
En effet, l’ubimedia permet en théorie de suivre chacun de nos faits et gestes, et de faire des recoupements à grande échelle sur notre comportement et nos actions. J’ai déjà évoqué cette problématique dans un tribune sur le Journal du Net : Espoirs et appréhensions autour des RFID.
La CNIL travaille sur cette problématique et elle identifie de 4 types de risques :
- L’insignifiance apparente des données traitées : on donne trop facilement sa date de naissance à un supermarché qui propose une carte de fidélité.
- La priorité donnée aux objets vis-à-vis des personnes : des appareils innovants séduisants, peuvent faire perdre de vue leur impact sur la vie prive.
- La logique de mondialisation qui prime sur les règlementations locales : la notion de vie privée est très variable selon les pays, la France est plus attentive sur ce sujet que nombre d’autres nations.
- Le risque de « non vigilance » individuelle : la vigilance peut s’éroder avec le temps, comme par exemple avec les cookies des navigateurs que nous avons fini par accepter.
Pour répondre au mieux à ces risques, on peut envisager plusieurs pistes :
- Rester vigilant sur l’usage des données privées : c’est le rôle de la CNIL
- Ne laisser les technologies ubiquistes collecter que des informations imprécises et les purger régulièrement : il s’agit de limiter les possibilités de recoupement les plus gênantes, celles qui permettaient à des tiers de nous espionner.
- Forcer les technologies ubiquistes à se signaler : par exemple, une signalétique bien visible pourrait nous informer que nous entrons dans une zone où des capteurs de présence/mouvement/reconnaissance d’iris/etc. sont actifs.
Avez vous d’autres idées?