Certaines des plateformes multi-tenant que j’ai évoquées dans ce billet ont une approche extrêmement novatrice du développement applicatif.
Elle préfèrent des langages de haut niveau aux classiques langages objets (Java, .NET, etc.). Cette approche leur permet d’offrir le maximum d’agilité aux développeurs, qui pourront travailler rapidement sur la base d’un pseudo code. Ce pseudo code sera écrit dans une interface Web (et non dans un environnement de type Eclipse), offrant un système de debugger. Cette approche est celle de Google Mashup Editor ou SalesForce. Notons que le pseudo code permet de bénéficier des possibilités de haute disponibilité offertes par la plateforme.
Certaines plateformes proposent aussi un environnement graphique en ligne qui permet de dessiner et paramétrer des processus métiers à la manière d’un outil de Workflow ou d’un éditeur BPEL (Business Process Execution Language). C’est le cas de Yahoo Pipes ou SalesForce.
Enfin, les plateformes proposent souvent un système de déploiement sur un espace de recette, puis de production.
On retrouve ainsi la plupart des éléments d’une chaine d’intégration continue, servie par une plateforme unique, dans une interface Web. C’est une approche très efficace du développement, qui requiert le minimum de travaux préparatoires : pas de construction des plateforme de développement/test/intégration/production, pas d’échange avec l’équipe d’exploitation.
A mon sens, c’est l’équivalent de la banque en ligne pour les développeurs ! Tout est automatique, et il n’y a pas de dialogue nécessaire avec des opérateurs.
SalesForce va encore plus loin car, grâce à AppExchange, le développeur d’application peut revendre sa production à d’autres entreprises.
Les plateformes SaaS sont donc d’une redoutable efficacité : nous sommes à mon avis devant une grande mutation des pratiques de développement et de diffusion d’applications…