Comme je l’avais évoqué dans mon dernier billet, j’ai profité de ma pause estivale pour tester mon nouvel iPhone 3G.
Je ne vais pas faire l’apologie de la superbe interface de cet appareil : la blogosphère regorge d’articles sur le sujet. Je vous propose plutôt de faire l’apologie de ses défauts.
L’iPhone ne propose pas de visiophonie, malgré sa connectivité 3G
Pour moi, la visiophonie ne sert à rien : elle ne correspond à aucun besoin en situation de mobilité et vous fait risquer de passer sous une voiture. La visioconférence est très intéressante, mais en situation sédentaire.
Je trouve qu’on peut reconnaitre à Apple le courage d’affronter les critiques en supprimant une fonctionnalité pas vraiment utile. Je ne me suis jamais servi de la visiophonie sur mon ancien HTC TYTN…
Dans le même ordre d’idée, il me semble qu’on a attendu assez longtemps pour se débarrasser des lecteurs de disquettes inutiles sur les postes de travail, et que les constructeurs d’ordinateurs portables devraient débarrasser leurs modèles des lecteurs de CD-ROM et connecteurs RTC.
L’iPhone ne propose pas de paramétrage avancé
Il me semble que la customisation avancée est une source de perte de temps pour l’utilisateur. Pouvoir changer l’icône de sa souris et de ses dossiers n’apporte pas de productivité à l’entreprise. Une interface bien conçue ne nécessite pas de customisation.
Une partie de la lourdeur de Vista est ainsi due aux nombreuses options proposées par son interface.
L’iPhone est difficilement démontable
A nouveau, le besoin de démonter le matériel informatique pour changer ses composants ne me parait pas si évident.
Avez vous souvent changé des pièces de vos PC/téléphones ?
La batterie de l’iPhone n’a pas beaucoup d’autonomie
Il me parait erroné de comparer l’autonomie d’appareils versatiles comme l’iPhone ou les produits HTC avec celle d’un simple téléphone. Il est clair que lire ses mails, une carte, la version mobile du Monde, etc. consomme de la batterie. Il serait plus pertinent de comparer l’autonomie de ces appareils à celle d’un ordinateur portable.
L’iPhone ne propose pas de socle de synchronisation
A mon avis, le seul usage de ces socles est de montrer à ses collègues qu’on possède un appareil dernier cri ! Un simple câble suffit aux opérations de synchronisation/rechargement.
L’iPhone ne propose pas de fonctions BlueTooth avancées
Là encore, il me semble que l’échange de fichiers en Bluetooth sert assez peu dans la pratique. Globalement, ce protocole n’a jamais connu de succès. Son seul vrai usage est la connexion à des oreillettes sans fil.
L’iPhone ne propose pas de guidage vocal
Apple a choisit de travailler avec Google Maps pour les fonctions cartographiques. Ce choix me parait pertinent car il pemet d’accéder aux cartes du monde entier, avec vue satellite, et ceci gratuitement. Les éditeurs comme TomTom facturent assez cher la carte d’un seul pays…
Le choix d’Apple a cependant une limite : les cartes accédées en ligne peuvent souffrir de latence réseau. Elles ne permettent donc pas un guidage en temps réel.
En conclusion
L’objectif de ce billet est de montrer qu’en faisant des choix tranchés, dans le sens de la simplicité, on répond souvent mieux aux besoins des utilisateurs, même s’ils se sentent un peu frustrés.
On retrouve les bénéfices de cette approche avec les applications collaboratives en SaaS comme Google Apps : ces solutions offrent beaucoup de productivité et nécessitent moins d’apprentissage que les solutions classiques.
A contrario, le développement de fonctions complexes par des maitrises d’ouvrages éloignées du terrain aboutit parfois à une perte de temps pour les utilisateurs finaux et à des couts déraisonnables.